sa facilité poétique. Ce prestige devait croître encore.
M. Jubal, que ses fonctions attachaient à la grammaire de Noël et Chapsal et à l’Histoire de France de l’abbé Gauthier, ne négligeait pourtant pas l’enseignement moral et religieux.
Un jour, je ne sais à quel propos, il prit un air grave et nous dit :
— Mes enfants, s’il vous fallait recevoir un ministre, vous vous empresseriez de lui faire les honneurs de votre logis, comme à un représentant du souverain. Eh bien, quels hommages ne devez-vous pas rendre aux prêtres, qui représentent Dieu sur la terre ? Autant Dieu est au-dessus des rois, autant le prêtre est au-dessus des ministres.
Je n’avais jamais reçu de ministre et ne comptais pas en recevoir de longtemps. J’avais même la certitude que, s’il en venait un à la maison, ma mère m’enverrait dîner, ce jour-là, avec les bonnes, comme cela se pratiquait malheureusement à chaque repas de gala. Je n’en comprenais pas moins que les prêtres sont prodigieusement respectables et, faisant à