Page:Anatole France - Le Mannequin d’osier.djvu/107

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Bergeret, fière d’occuper un appartement au centre de la ville, dans une maison bien habitée.

« Gagnons, se dit-il, la troisième chambre. »

Il tira sa montre et vit qu’il était onze heures. Il avait dit qu’il ne rentrerait qu’à midi, comptant passer une heure dans la boutique de Paillot. Mais il en avait trouvé les volets clos. Les jours de fête et les dimanches lui étaient pénibles, pour cette seule raison que la librairie était fermée ces jours-là. Il n’avait pu faire sa visite coutumière à Paillot, et il lui en restait un malaise.

Parvenu au troisième étage, il coula sans bruit sa clef dans la serrure et entra de son pas timide dans la salle à manger. C’était une pièce assez sombre sur laquelle M. Bergeret n’avait pas d’opinion arrêtée, mais que madame Bergeret jugeait de bon goût à cause de la suspension de cuivre qui sur-