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Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/188

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trouver place sur les tables pendant le Carême, sans que la santé en ait rien à craindre.


DU CELERI, DU PERSIL,
du Cerfeüil, du Cresson, & de la Pimprenelle.


Le Celeri n’est autre chose que de l’ache cultivée, qu’on a rendu blanche & d’un goût plus agréable en la liant, quand elle a été montée à une certaine hauteur, & en l’entourant de sable ou de terre. L’Ache, comme l’on sçait, est une plante haute d’environ un pied & demi, dont la tige est grosse, canellée, creuse, fort verte, & jette des feüilles trés-vertes aussi, lesquelles sont grandes, luisantes, découpées, & remplies d’un suc trés-acre, qui a une odeur assez forte.

Le celeri se mange ordinairement crud avec le poivre & le sel : on y joint l’huile & le vinaigre, si l’on veut, & il est alors plus sain. Cette plante est fort diuretique, & par consequent fort desséchante ; ainsi elle ne convient guéres dans les collations de Carême, non plus que le cerfeuil & le cresson, qui, quoique fort sains d’ailleurs, soit en salade ou autrement, desséchent un peu trop le sang. La qualité diuretique du celeri, lui vient d’un sel acide