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Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/190

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teur que l’autre ; mais creuses, un peu courbées, & d’un verd qui tire quelque-fois sur le rouge. Il pousse des feüilles presque rondes, perpetuellement vertes, & qui sont rangées plusieurs ensemble sur une côte terminée par une seule feüille. Le cresson renferme un sel fort aperitif, qui le rend propre aux Scorbutiques, aux Hypochondriaques, aux femmes attaquées de vapeurs hysteriques, & à toutes les personnes dont le sang peche par trop d’épaisseur.

La Pimprenelle s’associe fort bien avec le celeri & le cerfeüil ; c’est une herbe qui croît jusqu’à la hauteur d’un pied, ou d’un pied & demi, dont les tiges sont rouges, anguleuses, divisées par rameaux, & les feüilles ou longues ou presque rondes[1], dentelées en leurs bords, rangées comme par paires le long d’une côte mince, rougeâtre, veluë, laquelle se termine par une feüille unique.

Quelques Medecins ont mis la pimprenelle au rang des plantes astringentes ; mais mal à propos. Elle abonde en un sel acre, qui la rend trés-aperitive.

  1. Il y a la grande & la petite Pimprenelle, qui ne different que par la forme des feüilles : celles de la grande sont longues, & celles de la petite sont presque rondes.