Page:Angellier - Dans la lumière antique, Le Livre des dialogues, t2, 1906.djvu/101

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Les monts sacrés, abri, refuge, citadelle,
Où, quand la Liberté devient une rebelle,
Elle défend ses droits en s’appuyant aux cieux !


Dans ces temps de nouveau devenus orageux,
Ces structures de paix, croulant sur elles-mêmes,
De leurs débris mêlés créeront d’autres problèmes
Qui voudront l’énergie, et l’ardeur et l’effort,
Et la rivalité, cet éternel ressort,
Et la lutte, ce van suprême qui sépare
Le grain chétif et creux de celui qui prépare
Aux futures moissons de plus riches épis !
Ainsi s’éveilleront les peuples assoupis.
Après leur décevante et délétère halte !
La Force qui détruit la vie, et qui l’exalte,
Dans des collisions, dans des heurts, des remous,
Des débats, des défis, des assauts, des courroux,
Qui brasseront l’Histoire en de nouveaux mélanges,
Ainsi qu’un vigneron dans le sang des vendanges,
Refera fermenter l’ancien vin de l’effort !
Le monde rentrera dans le haut désaccord
Où les rivalités, l’une à l’autre opposées,
Par les affrontements de leurs forces croisées,