Page:Angellier - Dans la lumière antique, Le Livre des dialogues, t2, 1906.djvu/115

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à Henri Brémond.

Une terrasse sur le sommet de la colline où se dresse le Temple. Elle est sur le prolongement de l’esplanade, mais un peu plus bas, et séparée d’elle par une partie plus étroite et creusée d’où apparaît la cime de lauriers roses. Elle occupe un promontoire circulaire qui forme une des extrémités de la colline.

Elle est ceinte d’un mur bas, et plantée, tout autour, d’une double avenue de platanes et de pins parasols, qui paraît avoir été formée plutôt en réservant des arbres dans une ancienne futaie que par une plantation régulière. Des sièges de marbre, à dossier élevé, et formant hémicycle, sont disposés çà et là sous ces ombrages. Leurs accoudoirs sont terminés par des têtes de tigre, et leurs supports sont de lourdes pattes griffues de fauve. Ces bancs sont tournés vers les divers horizons. Dans l’espace vide, au milieu, une fontaine remplit une vasque peu élevée et simple, d’où elle déborde dans un bassin à fleur de terre, en nappes de cristal sans cesse déplacées.

Une vaste campagne s’étend de toutes parts, riche, parsemée de petites cités, de hameaux et de villas fermières.