Vaux. — Les planches d’architecture de Cartaud nous montrent ensuite l’édifice, tel qu’il fut restauré par Crozat, et une très intéressante « élévation » en laisse admirer, pour ainsi dire de près, la disposition raffinée et la décoration élégante[1]. Un plan du rez-de-chaussée et du premier étage permettrait sans trop de peine d’y retrouver la place de l’appartement occupé par Rousseau[2]. — Mais une main plus illustre a encore fixé pour nous l’image de cette demeure : on en aperçoit en effet la partie centrale à jour et le délicat fronton, tout à l’arrière-plan mais en pleine lumière, au bout d’une étroite allée sombre, dans un tableau célèbre de Watteau, qui fut gravé par Crespy, sous le titre de « la Persepective », et lithographié au xixe siècle par C. Nanteuil, sous le titre du « Parc ». On sait que Watteau fut l’ami de Crozat. Outre le tableau, on a de lui un dessin ovale minuscule, représentant, sans doute en vue du tableau, cette même maison qu’on aperçoit au bout de la perspective le dessin a été gravé, probablement par Caylus, et on lit au bas de la gravure, d’une écriture du temps : « Maison de M. Lebrun, P. P. du Roi Louis XIV »[3].
- ↑ On la trouvera reproduite ici, p. 225. — Il me paraît probable que c’est à cette époque seulement que les colonnades ont été complètement « ajourées », — sans doute à l’imitation du Trianon de Mansard — et que l’édifice est devenu le « château percé » dont parlent Houël et Rousseau. Sur les gravures de Silvestre, on voit des statutes derrière les colonnades que la vue ne traverse pas.
- ↑ Il me paraît probable que la salle-cuisine où le dessin a été fait, est la dernière petite pièce, à droite, (sur l’élévation), au pied de l’escalier qui conduisait à l’appartement « blanc et bleu » occupé par Thérèse et Rousseau.
- ↑ E. de Goncourt, Catalogue raisonné de l’œuvre de Watteau (nos 152 et 737), 1875.