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Poire Doyen Dillen.

(Van Mons.)

(Spécimen récolté sur pyramide.)

Cette belle et excellente poire a produit pour la première fois en 1843, dans la pépinière de Louvain, un an après la mort de Van Mons. Ses fils, qui en étaient encore possesseurs à cette époque, l’ont dédiée à M. le doyen Dillen, un de leurs parents.

Il ne faut pas confondre cette variété avec celle dite Maréchal Dillen, gain du même auteur, dont nous avons donné la description à la page 73, vol. II, de ces Annales. Dans quelques catalogues français, la poire dont nous nous occupons est désignée par erreur sous le nom de Doyenné Dillen.

Le fruit est gros ou très-gros, ovale, allongé ou ovoïde, bosselé et parfois côté. L’épiderme, rude, vert clair, est ponctué de gros points saillants, roux-brun, fortement ombré et panaché de même couleur. À l’époque de la maturité, il prend une teinte jaune foncé. Le pédoncule, gros, ligneux, brun, long de 2 centimètres, est implanté un peu obliquement à fleur du fruit ou dans une cavité peu profonde. Le calice, couronné, ouvert, occupe une cavité moyenne ; ses divisions sont raides, dressées, noires. La chair, d’un blanc un peu rosé, est fine, demi-fondante, beurrée ; son eau est abondante, suffisamment sucrée, vineuse, d’un parfum fort agréable, dans lequel on retrouve les senteurs de la rose et de l’hyacinthe.

Cet excellent fruit s’est sensiblement amélioré depuis sa première production, sous le rapport de la qualité et sous celui de la durée ; il s’est conservé cette année (1855) jusqu’en janvier.

L’arbre mère est vigoureux et fertile. Il a un beau port ; ses branches sont bien agencées et ne produisent pas diffusion. Sa forme est pyramidale, et sa descendance, greffée sur franc ou sur coignassier, l’admet sans la moindre difficulté. On n’a pas encore, que nous sachions, essayé de