Page:Anonyme - Essai d’une école chrétienne, 1730.djvu/437

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R. J’entens des mouvemens & des sentimens excités dans le cœur par la grace, & animés de son esprit.

D. Quelle précaution faudroit-il prendre pour bien produire les actes des vertus Chrétiennes ?

R. Il faudroit que l’esprit étant éclairé par un motif surnaturel, le cœur excité par le mouvement de la grace, & après avoir prononcé avec une profonde attention chaque formule d’actes qu’on trouve dans les livres, ou qu’on sçait par mémoire, on fît une petite pause, pour produire cet acte intérieurement & dans le fond de son cœur.

D. Y a-t-il quelque illusion au sujet des actes des vertus Chrétiennes qu’on produit ?

R. Oui, il y en a une grande, qui est que l’on s’imagine qu’il suffit de les lire dans quelque livre ou de les reciter par mémoire pour se flatter de les avoir bien produits.