Page:Anonyme - Essai d’une école chrétienne, 1730.djvu/438

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D. Qu’arrive-t-il de cette illusion ?

R. C’est qu’on se contente de lire & de reciter les formules des actes des vertus Chrétiennes, sans se mettre en peine avec le secours de la grace de faire entrer son cœur dans les sentimens qu’ils expriment.

D. Qu’est-il à propos de faire pour ne pas tomber dans cet abus ?

R. C’est de se demander de tems en tems à soi-même en produisant ces actes : Est-ce mon cœur qui parle, est-il d’intelligence avec mon esprit & ma langue ?

D. Que faudroit-il encore dire après avoir tâché de produire ces actes du plus profond de son cœur ?

R. Il faudroit quelquefois dire avec le Prophète : C’est mon cœur, ô mon Dieu, qui vous a parlé.