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RONDEAUX
Je vous feray de mon corps[1] don,
Car a ce bien nous acordon,
Mon cueur et moy, de bon vouloir :
Je vous feray de mon corps don,
En esperant d’en mieulx valoir.
LXXX
Blosseville
ors seullement vostre grace acquerir
Ne veuil, mon tout, ma mestresse, ma dame.
Et pour ce dont n’a[2] avoir crainte d’ame,
Je la vous vieulx a ce coup requerir ;
Vous suppliant que vous veuillez
De bien bon cueur le me donner,
[E]t que tousjours me recuilliez
Sur tous, sans point m’habandonner.
Car vous savez, sans vous en enquerir,
Que vous seulle trop plus que toutes ame ;
Et qui plus est, vous promez sur mon ame
Que je ne quier rien sur vous conquerir
Fors seullement [vostre grace acquerir.]