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LES ONZE MILLE VERGES

Je me réveillai dans les bras de la jolie Ninette qui, accroupie sur moi, m’arrachait les épingles. J’entendais ma femme, dans la pièce à côté, jurer et crier en jouissant dans les bras de l’officier. La douleur des épingles que m’arrachait Ninette et celle que me causait la jouissance de ma femme me firent bander atrocement.

Ninette, je l’ai dit, était accroupie sur moi, je la saisis par la barbe du con et je sentis la fente humide sous mon doigt.

Mais, hélas ! à ce moment la porte s’ouvrit et un horrible botcha, c’est-à-dire un aide-maçon piémontais entra.

C’était l’amant de Ninette et il se mit dans une grande fureur. Il releva les jupes de sa maîtresse et se mit à la fesser devant moi. Puis il détacha sa ceinture de cuir et la fustigea avec. Elle criait.

— Je n’ai pas fait l’amour avec mon maître.

— C’est pour cela, dit le maçon qu’il te tenait par les poils du cul.

Ninette se défendait en vain. Son gros cul de brune tressautait sous les coups de la la-