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LES ONZE MILLE VERGES


nière qui sifflait et parcourait l’air comme un serpent qui s’élance. Elle eut bientôt le derrière en feu. Elle devait aimer ces corrections car elle se retourna et saisissant son amant par la braguette, elle le déculotta et sortit un vit et des couilles dont le tout devait peser au moins trois kilos et demi.

Le cochon bandait comme un salaud. Il se coucha sur Ninette qui croisa ses jambes fines et nerveuses sur le dos de l’ouvrier. Je vis le gros membre entrer dans un con velu qui l’avala comme une pastille et le revomit comme un piston. Ils furent long à jouir et leurs cris se mêlaient à ceux de ma femme.

Quand ils eurent fini, le botcha qui était roux se releva et, voyant que je me branlais, m’insulta et, reprenant sa lanière, me fustigea de tous côtés. La lanière me faisait un mal terrible, car j’étais faible et je n’avais plus assez de force pour sentir la volupté. La boucle m’entrait cruellement dans les chairs. Je criais :

— Pitié !…

Mais à ce moment, ma femme entra avec