Page:Apulée - Les Métamorphoses, Bastien, 1787, II.djvu/162

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REMARQUES

SUR

LE HUITIEME LIVRE.


(1) A la pointe du jour. Le texte dit, noctis gallicinio ; à l’heure de la nuit que les coqs chantent. A la pointe du jour veut dire la même chose, et est mieux en françois.

(2) Cependant quand Carite fut unie au vertueux Tlépolême. Il y a dans le latin. In boni Tlepolemi manum convenerat. Voyez la note 38 du sixième livre, où j’ai expliqué les trois sortes de mariages des anciens.

(3) Ne commencez point vos nôces par un parricide. Le crime de Thrasile se pouvoit nommer un parricide, puisqu’il avoit tué son ami, et Carite en eût été en quelque façon complice, si elle eût épousé le meurtrier de son mari.

(4) L’agréable image de mon cher époux, que vous regardez comme votre frère, est encore présente à mes yeux. Le texte dit ensuite. Adhuc odor cinnameus ambrosii per nares meas percurrit ; Mon nez est encore tout parfumé de l’agréable odeur de son aimable corps. Quelque tour que j’eusse pu donner à cette phrase, je n’ai pas cru qu’elle présentât une idée agréable à l’esprit.

(5) Le temps qu’il faut pour porter le deuil de sa mort. Les veuves étoient obligées de porter le deuil de leurs maris pendant une année ; mais cette année n’étoit que de dix mois du temps de Romulus, et quoique dans la suite elle fût de douze mois, par l’addition qu’on y fit de Janvier et de Février, les veuves se régloient toujours sur l’ancienne coutume, jusqu’au temps de Théodose, qui ordonna qu’elles porteroient