Page:Apulée - Les Métamorphoses, Bastien, 1787, II.djvu/271

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funérailles. La coutume étoit de garder les morts jusqu’au huitième jour qu’on les brûloit, et le neuvième on renfermoit leurs cendres dans une urne qu’on mettoit dans un tombeau, avec des cérémonies, et même avec des jeux qu’on célèbroit en leur mémoire, comme on voit au 5e l. de l’Enéide, que Enée en fit faire en Sicile pour honorer l’anniversaire de la mort de son père.

(23) Un soldat des légions romaines. Les armées des Romains étoient composées de deux sortes de troupes de légionnaires et d’auxiliaires. Les soldats légionnaires étoient proprement des Romains, et les auxiliaires étoient des peuples étrangers et alliés aux Romains. On faisoit plus de cas des soldats légionnaires que des autres.

(24) D’un sarment de vigne qu’il tenoit en sa main. La marque qui distinguoit les centurions, étoit un sarment de vigne qu’ils portoient à la main, et dont ils se servoient pour châtier les soldats. Il y a apparence cependant que le soldat, dont il est question ici, n’étoit pas centurion, et qu’il en avoit seulement pris la marque pour se faire craindre davantage par les paysans.

(25) Où il menoit cet âne. Notre auteur met ici un solécisme à la bouche de ce soldat, en lui faisant dire : ubi ducis, au lieu de quo ducis, pour mieux conserver le caractère d’un soldat qui est ordinairement fort ignorant, et fort peu poli dans le langage.

(26) Qui, outre cela, tombe du haut mal. Le texte dit, Morbo detestabili caducus : Qui tombe de la maladie détestable. Ils nommoient ainsi l’épilepsie ou le mal caduc, parce que, quand quelqu’un en tomboit, ceux qui y étoient présens avoient soin de marquer, comme à toutes les autres