Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/114

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mort ? Or, le Sauveur par son incarnation, apparut comme ayant les pieds couverts d’une chaussure, en unissant sa divinité à notre nature mortelle et corruptible. La courroie de la chaussure est donc comme le lien de cette union mystérieuse. Jean-Baptiste ne peut dénouer la courroie de sa chaussure, parce qu’il ne peut approfondir lui-même le mystère de l’incarnation, et il semble tenir ce langage : Qu’y a-t-il d’étonnant qu’il ait été placé au-dessus de moi, lui qui est né, il est vrai, après moi, mais dont la naissance est pour moi un mystère incompréhensible ? — ORIG. Un auteur a donné de ce passage cette interprétation qui a quelque vraisemblance : Je n’ai pas assez d’importance pour que le Fils de Dieu descende pour moi des hauteurs des cieux et se revête d’un corps mortel comme d’une chaussure.




S. Chrysostome : (hom. 17 sur S. Jean.) Jean-Baptiste prêchait publiquement les prérogatives du Christ avec une indépendance pleine de dignité, et l’Evangéliste désigne le lieu où il faisait entendre sa voix : « Ceci se passa à Béthanie, au delà du Jourdain, où Jean baptisait. » Ce n’est ni dans l’intérieur d’une maison, ni dans un lieu retiré qu’il annonçait Jésus-Christ, c’était au-delà du Jourdain, au milieu d’une nombreuse multitude, et en présence de ceux qu’il avait baptisés. Quelques exemplaires portent, et peut-être avec plus de raison : « A Bethabara, » car Béthanie n’est ni au delà du Jourdain, ni dans