Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/144

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

20.) Remarquez que le sauveur n a appelé personne à sa suite, avant qu’on eût commencé à s’attacher, à lui ; en effet, s’il avait cherché à se faire des disciples, avant que quelques-uns n’eussent pris cette détermination d’eux-mêmes, ils n’auraient peut-être pas persévéré longtemps. Mais au contraire, ils lui restent d’autant plus fidèlement attachés, que c’est volontairement qu’ils ont choisi de marcher à sa suite. Il appelle d’abord Philippe, qui lui était plus connu, comme étant de la Galilée. Mais comment expliquer cet empressement de Philippe à suivre Jésus ? André l’avait suivi sur le témoignage de Jean-Baptiste ; Pierre, sur la parole d’André ; Philippe n’a été instruit par personne, et cette seule parole de Jésus-Christ : « Suivez-moi, » suffit pour le déterminer à le suivre. On peut dire que Philippe avait déjà pris cette résolution lorsqu’il entendit Jean-Baptiste, ou que la voix de Jésus fut assez puissante pour produire cet effet. — THEOPHYL. Car la voix du Sauveur n’était pas un simple son qui frappe les oreilles, mais elle enflammait d’amour pour lui le cœur de ses disciples. D’ailleurs, Philippe avait la connaissance du Christ, et lisait assidûment les livres de Moïse, et y puisait l’espérance de son prochain avènement, il crut donc en lui aussitôt qu’il le vit. Peut-être encore fut-il instruit par André et par Pierre, qui étaient du même pays, et l’Evangéliste semble l’indiquer par ces paroles : « Or, Philippe était de Bethsaïde, de la même ville qu’André et Pierre, » etc. — S. Chrysostome : (hom. 20.) Nôtre-Seigneur Jésus-Christ fait encore éclater sa puissance en choisissant les plus illustres de ses disciples dans une terre qui n’avait porté jusqu’alors aucun fruit (car aucun prophète n’était sorti de la Galilée). — ALCUIN. Bethsaïde,