Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/285

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en lui, » etc. Ils voyaient bien que ce n’était point par un sentiment naturel que cette femme était pleine d’admiration pour celui qui lui avait reproché ses désordres et qu’elle avait reconnu en lui les caractères d’une grandeur et d’une supériorité incontestables. — S. Chrysostome : (hom. 35.) Ce fut donc sur le seul témoignage de cette femme, et sans avoir vu aucun miracle, qu’ils sortirent de la ville, et prièrent Jésus de rester au milieu d’eux. Les Juifs, au contraire, témoins de tant de miracles, non-seulement ne cherchèrent point à le retenir au milieu d’eux, mais mirent tout en œuvre pour le chasser de leur pays. Rien de plus mauvais, en effet, que l’envie et la jalousie, rien de plus pernicieux que la vaine gloire qui corrompt et détruit tous les biens qu’elle touche. Les Samaritains voulaient le retenir toujours auprès d’eux, mais il ne se rendit pas à leurs désirs, il demeura seulement deux jours avec eux : « Et il y demeura deux jours. »




ORIG. On pourrait demander avec assez de raison comment le Sauveur a pu rester deux jours avec les Samaritains, qui l’en avaient prié, lui qui avait défendu à ses disciples d’entrer dans les villes des Samaritains. (Mt 10) Et il est évident que les disciples y entrèrent avec lui. Nous répondons que marcher dans la voie des nations, c’est se laisser gagner par les croyances des nations, et en faire la règle de sa conduite, et qu’entrer dans les villes des Samaritains, c’est adhérer à la fausse doctrine de ceux qui admettent la loi, les prophètes, les évangiles et les écrits des Apôtres ; mais lorsqu’ils abandonnent leur doctrine personnelle pour venir trouver Jésus, il est alors permis de demeurer avec eux.




S. Chrysostome : (hom. 35.) Les Juifs, malgré tous les miracles dont ils