Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/295

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qui lui sont faites, et il guérit le fils de cet homme par son commandement, lui qui a tout créé par sa volonté : « Jésus lui dit : Allez, votre fils est plein de vie. » Quelle condamnation pour notre orgueil qui respecte et vénère dans les hommes non cette nature faite à l’image et à la ressemblance de Dieu, mais les honneurs et les richesses ! Notre Rédempteur au contraire, pour nous apprendre que les saints méprisent ce qui paraît élevé aux yeux des hommes, et qu’ils estiment et vénèrent ce que les hommes méprisent, refuse d’aller dans la maison de cet officier pour guérir son fils ; et il est disposé au contraire à se rendre près du serviteur du centenier. — S. Chrysostome : (hom. 35.) Ou bien encore, la foi du centenier était solidement affermie, et Nôtre-Seigneur promet d’aller chez lui, pour faire ressortir la piété du centenier. Cet officier au contraire, n’avait qu’une foi bien imparfaite, il ne croyait pas bien entièrement que Jésus pût guérir son fils, sans se rendre près de lui, et le refus du Sauveur a pour but de le lui apprendre, comme l’Evangéliste le dit expressément : « Cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et s’en alla, sans toutefois comprendre parfaitement cette leçon. »




ORIG. Ces serviteurs qui viennent à sa rencontre montrent que cet homme était d’un rang élevé et occupait un emploi supérieur : « Comme il était en chemin, ses serviteurs vinrent à sa rencontre, » etc. — S. Chrysostome : (hom. 35.) Ils viennent à sa rencontre, non-seulement pour lui annoncer la guérison de son fils, mais parce qu’ils croyaient que Jésus l’accompagnait, et qu’ils regardaient comme inutile qu’il allât plus loin. La question que leur fait cet officier prouve que sa foi n’était ni bien pure ni bien parfaite : « Et il leur demandait à quelle