Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/319

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n’était pas le Fils naturel et consubstantiel au Père, sa justification serait pire que le crime qu’on lui reproche. Un préfet, un gouverneur qui transgresserait un décret royal, ne pourrait se justifier en disant que le roi lui-même transgresse la loi. Mais comme ici la dignité du fils est égal à celle du Père, la justification ne laisse rien à désirer. Le Père qui continue d’agir le jour même du sabbat est à l’abri de tout reproche, il en est de même du Fils. — S. AUG. (Traité 17.) Voici que les Juifs comprennent ce que les ariens ne veulent point comprendre ; les ariens prétendent que le Fils n’est pas égal au Père, et de là vient cette hérésie qui afflige l’Église.


S. Chrysostome : (hom. 38.) Ceux qui ne veulent pas interpréter ces paroles avec un esprit droit, disent que Jésus-Christ ne s’est pas fait égal à Dieu, mais que c’était là un simple soupçon des Juifs. Raisonnons ici d’après ce que nous avons dit plus haut. Il est incontestable que les Juifs poursuivaient Jésus-Christ, et parce qu’il transgressait la loi du sabbat, et parce qu’il disait que Dieu était son Père ; donc les paroles qui suivent : « En se faisant égal à Dieu, » doivent être entendues dans le même sens que celles qui précèdent, c’est-à-dire dans le sens littéral.


S. HIL. (de la Trin., 7) Quel est ici le dessein de l’Evangéliste ? C’est évidemment de faire connaître la cause pour laquelle les Juifs voulaient faire mourir Nôtre-Seigneur. — S. Chrysostome : (hom. 38.) Si Nôtre-