Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/37

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d’un être est vraiment né de lui ; l’être qui a engendré peut donc toujours avoir existé avec celui qui est né de lui. Mais on me dira : Je comprends que le Père soit éternel, et que le Fils lui soit coéternel, mais de la même manière que je comprends l’éclat du feu moins brillant que le feu lui-même, ou comme l’image de l’arbuste qui se produit dans les eaux, moins réelle et moins parfaite que l’arbuste lui-même. Non, l’égalité est parfaite et absolue. Je ne le crois point, me réplique-t-on, parce que vos comparaisons ne sont pas justes. Peut-être, cependant, trouverons-nous dans les créatures des choses qui nous feront comprendre comment le Fils est coéternel au Père, sans lui être inférieur, mais ce ne sera pas dans un seul objet de comparaison. Joignons donc ensemble deux comparaisons différentes, celle qu’ils donnent eux-mêmes et celle que nous apportons. Ils ont emprunté leur comparaison aux êtres qui sont postérieurs par le temps à ceux qui leur donnent naissance, par exemple, à l’homme qui naît d’un autre homme ; mais cependant ces deux hommes ont une même nature. Nous trouvons donc dans cette naissance l’égalité de nature, mais nous n’y trouvons pas l’égalité d’existence. Au contraire, dans cette autre comparaison empruntée à l’éclat du feu et à l’image de l’arbuste, vous ne trouvez pas l’égalité de nature, mais l’égalité de temps. Vous trouvez donc réunies en Dieu les propriétés qui sont disséminées dans plusieurs créatures, et vous les trouvez réunies, non pas comme elles sont dans les créatures, mais avec la perfection qui convient au Créateur.




actes du concile d’ephèse. L’Ecriture appelle le Fils, tantôt le