Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/390

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afin qu’il demeure en nous, et que nous demeurions en lui. Ne considérez pas ce Fils de l’homme comme un des enfants ordinaires des hommes, il en a été séparé par une grâce toute particulière qui l’a placé en dehors de tous les autres ; ce Fils de l’homme est tout ensemble le Fils de Dieu, comme il le déclare dans ce qui suit : « Car c’est lui que le Père a marqué de son sceau. » Marquer d’un sceau, c’est appliquer un signe, et Nôtre-Seigneur semble dire : Gardez-vous de me mépriser, parce que je suis le Fils de l’homme, car je suis le Fils de l’homme marqué du sceau de Dieu le Père, c’est-à-dire qu’il a imprimé sur moi un signe qui me distingue de tout le reste du genre humain, et qui me constitue son libérateur.


S. HIL. (de la Trin., 8) Les sceaux ont cette propriété de reproduire parfaitement la figure dont ils portent l’empreinte, et de la conserver néanmoins tout entière. Ils reçoivent cette empreinte gravée à leur surface, et la reproduisent dans toute son intégrité. Cette comparaison ne peut donc être appliquée à la génération divine, car dans les sceaux il y a la matière, la différence entre l’original et l’empreinte et l’impression qui reproduit sur une matière plus molle l’empreinte gravée sur un métal plus dur. Mais lorsque le Fils de Dieu qui est devenu le Fils de l’homme pour opérer le mystère de notre salut, dit qu’il a été marqué du sceau de Dieu, il veut nous faire comprendre qu’il reproduit en lui la nature du Père, et qu’il a le pouvoir de donner la nourriture qui renferme le germe de la vie éternelle, parce qu’il contient la plénitude de la nature divine du Père qui l’a marqué de son sceau. — S. Chrysostome : (hom. 44.) Ou bien encore il l’a marqué de son sceau, c’est-à-dire il l’a comme désigné pour nous apporter cette nourriture ; ou enfin il l’a marqué