Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/397

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

avait pris dans un sens matériel ces paroles du Sauveur : « Celui qui boira de cette eau n’aura jamais soif, » et qui lui disait pour se mettre à l’abri du besoin : « Donnez-moi de cette eau ; » les Juifs disent à Jésus : « Donnez-nous toujours ce pain pour nous soutenir. »


Versets. 35-49.


S. Chrysostome : (hom. 45 sur S. Jean.) Nôtre-Seigneur, sur le point d’initier les Juifs à la connaissance de ses mystères, commence par établir sa divinité et leur dit : « Je suis le pain de vie, » paroles qui ne s’appliquent point à son corps, dont il dira plus tard : « Le pain que je donnerai, c’est ma chair. » Il leur parle donc de sa divinité, car c’est par suite de son union avec le Verbe que la chair est un véritable pain qui devient le pain du ciel pour celui qui reçoit l’Esprit lui-même. — THEOPHYL. Il ne dit point : Je suis le pain qui sert d’aliment, mais : « Je suis le pain de vie. » Tout était devenu la proie de la mort, et c’est par lui-même que Jésus-Christ nous a rendu la vie ; et la vie que ce pain soutient et alimente n’est pas cette vie naturelle et passagère, mais la vie sur laquelle la mort n’a aucun empire. C’est pour cela