Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/398

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qu’il ajoute : « Celui qui vient à moi, c’est-à-dire, celui qui croit en moi n’aura jamais soif. » Ces paroles : « Il n’aura jamais faim, » doivent être entendues dans le même sens que ces autres : « II n’aura jamais soif, » elles expriment ce rassasiement éternel qui ne laisse place à aucun besoin, à aucun désir.


THEOPHYL. Ou bien il n’aura jamais ni faim ni soif, c’est-à-dire, qu’il n’éprouvera jamais aucun dégoût, aucune langueur pour entendre la parole de Dieu, et qu’il ne souffrira jamais de la soif spirituelle, comme ceux qui n’ont point été régénérés dans l’eau du baptême et qui n’ont point été sanctifiés par l’Esprit saint.


S. AUG. (Traité 25.) Vous désirez donc le pain du ciel que vous avez devant vous, mais vous ne le mangez pas. « Je vous l’ai dit, vous m’avez vu et vous ne croyez point. » — ALCUIN. Si je m’exprime de la sorte, ce n’est pas que j’espère que vous chercherez à vous rassasier de ce pain, mais c’est bien plutôt pour condamner votre incrédulité qui, tout en me voyant, refuse de croire en moi. — S. Chrysostome : (hom. 45.) Ou bien, Nôtre-Seigneur fait ici allusion au témoignage des Ecritures dont il a dit plus haut : « Les Ecritures rendent témoignage de moi ; » et encore à ces antres paroles : « Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne m’avez pas reçu, » etc. Quant à ce qu’il leur dit ici : « Parce que vous m’avez vu et vous n’avez pas cru ; » il veut parler en termes couverts des miracles qu’il a opérés sous leurs yeux.


S. AUG. (Traité 25.) Cependant je n’ai point perdu le peuple de Dieu tout entier, parce que vous avez vu et que vous n’avez pas cru : « Car tout ce que me donne mon Père viendra à moi, et celui qui vient à moi je ne le rejetterai pas dehors. » — Bède : Il dit en termes