Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/447

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S. Chrysostome : (hom. 49.) Nôtre-Seigneur, en ne se rendant pas à la fête dans les premiers jours, mais vers le milieu de la fête, comme l’Evangéliste le remarque, voulait par ce retard rendre les Juifs plus attentifs à sa doctrine. En effet, ceux qui l’avaient cherché dans les premiers jours, en le voyant tout à coup sous leurs yeux, quelles que fussent d’ailleurs leurs dispositions, qu’ils le considérassent comme un homme de bien ou comme un séducteur, étaient naturellement portés à donner une plus grande attention à ses enseignements, les uns pour admirer sa doctrine, et en profiter, les autres pour le surprendre et se saisir de sa personne. — THEOPHYL. Dans les premiers jours de la fête, l’attention était presque tout entière à la solennité elle-même ; mais dans les jours suivants, les esprits étaient plus disposés à écouter attentivement le Sauveur. — S. AUG. (Traité 28.) Cette fête, comme le récit le donne à entendre, se célébrait durant plusieurs jours ; voilà pourquoi l’Evangéliste dit : « Vers le milieu de la fête, » c’est-à-dire, lorsqu’il restait encore autant de jours qu’il s’en était écoulé. Nôtre-Seigneur agit de la sorte pour tenir la parole qu’il a donnée : « Je ne vais point à ce jour de fête que vous m’indiquez, » c’est-à-dire le premier ou le second, mais il se rend à Jérusalem vers le milieu de la fête. — S. AUG. (Quest. sur le Nouv. et l’Anc. Test., quest. 78.) Jésus se rendit alors à Jérusalem, moins pour la solennité que pour manifester sa divine lumière. Ses parents s’y rendirent pour y jouir des plaisirs de cette fête, mais le vrai jour de fête pour Jésus-Christ, fut celui où il racheta le monde par sa passion.