Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/461

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que je suis de lui, » de son avènement temporel, il ajoute : « Et il m’a envoyé. » Il conserve ainsi l’ordre des mystères que nous révèle l’Evangile, il proclame à la fois sa naissance et sa mission. — S. AUG. (Traité 31.) Je suis de lui, parce que je suis le Fils qui vient du Père, mais en tant que vous me voyez revêtu d’un corps mortel, c’est lui qui m’a envoyé, paroles où il faut voir non la diversité de nature, mais l’autorité de celui qui a engendré.


S. Chrysostome : (hom. 50.) Les Juifs furent irrités de ce que le Sauveur leur reprochait de ne point connaître le Père, alors qu’ils faisaient semblant d’avoir cette connaissance : « Ils cherchaient donc à le prendre, » etc. Voyez comme leur fureur se trouve invisiblement enchaînée. Cependant l’Evangéliste, pour parler un langage plus rapproché de nos idées et plus conforme à l’humilité du Sauveur, et confirmer la foi à son incarnation, ne dit pas qu’il les retint par une puissance invisible, mais a parce que, dit-il, son heure n’était pas encore venue. » — S. AUG. (Traité 30.) C’est-à-dire, parce qu’il ne le voulait pas, car le Seigneur n’a pas été soumis au destin à sa naissance ; vous-même n’y avez pas été soumis, combien moins celui par lequel vous avez été fait ? Si votre heure n’est autre que sa volonté, que sera son heure si ce n’est cette même volonté ? L’heure dont il est ici question n’est donc pas celle où il serait forcé de mourir, mais où il daignerait se soumettre à la mort.


Versets. 31-36.