Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/462

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S. AUG. (Traité 31 sur S. Jean.) Nôtre-Seigneur sauvait de préférence les pauvres et les humbles : « Beaucoup d’entre le peuple crurent en lui, » etc. Le peuple, en effet, reconnut- aussitôt ses infirmités, et embrassa sans retard les moyens de guérison qui lui étaient offerts. — S. Chrysostome : (hom. 50.) Cependant sa foi n’était pas encore pure, et son langage était bien le langage vulgaire de la multitude : « Et ils disaient : Quand le Christ viendra, fera-t-il plus de miracles que celui-ci ? » Ce langage, en effet : « Lorsque le Christ viendra, » n’indiquait pas qu’ils croyaient bien fermement que Jésus fut le Christ ; ou bien si l’on veut, c’était dans leur esprit une espèce de preuve qu’il le fût, comme s’ils disaient : Lorsque le Christ viendra, sera-t-il supérieur à celui-ci, et fera-t-il un plus grand nombre de miracles ? Le peuple, en effet, se laissé bien plus facilement gagner par l’éclat des miracles que par l’excellence de la doctrine. — S. AUG. (Traité 3l.) Ou bien ils veulent dire : S’il ne peut y avoir deux christs, celui-ci doit nécessairement l’être. Mais les princes du peuple, loin de partager ce sentiment, se livraient aux transports d’une fureur insensée. Non-seulement ils refusaient de reconnaître le médecin, mais ils voulaient le mettre à mort : « Les pharisiens entendirent que le peuple murmurait ainsi à son sujet, et ils envoyèrent des gardes pour le prendre. » — S. Chrysostome : (hom. 50.) Bien des fois précédemment, il leur avait annoncé sa doctrine, et jamais ils ne s’étaient portés à cette extrémité.