Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/473

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que l’on attendait. Les autres, au contraire, c’est-à-dire le peuple, disaient : C’est le Christ. — ALCUIN. Ils avaient déjà commencé à puiser à cette source spirituelle, ils n’étaient plus tourmentés par la soif de l’infidélité, tandis que les autres demeuraient dans la sécheresse de leur incrédulité : « Mais, disaient les autres, est-ce que le Christ viendra de la Galilée ? L’Ecriture ne dit-elle pas que c’est de la race de David et de la petite ville de Bethléem, où naquit David, que le Christ doit venir ? » Ils connaissaient donc les prophéties qui avaient le Christ pour objet, mais ils ne savaient pas qu’elles avaient leur accomplissement en Jésus, ils savaient qu’il avait été élevé à Nazareth, mais ils ne songeaient pas à s’informer du lieu de sa naissance, et ils ne croyaient pas que la prophétie qu’ils avaient sous les yeux était accomplie en lui. — S. Chrysostome : (hom. 51) Admettons toutefois qu’ils ignoraient le lieu de sa naissance, pouvaient-ils ignorer également la race d’où il sortait, sa naissance de la maison et de la famille de David ? Pourquoi donc cette réflexion : « Est-ce que le Christ ne doit pas sortir de la race de David ? » Mais c’est justement cette circonstance qu’ils voulaient cacher, en alléguant son éducation à Nazareth, et toutes leurs paroles sont inspirées par une profonde malice. Aussi voyez, ils ne viennent pas trouver Jésus pour lui faire cette observation : Les Ecritures disent que le Christ doit sortir de Bethléem, comment se fait-il que vous venez de la Galilée ? Non encore une fois, et la malignité seule conduit leur langue et dicte leurs paroles. Comme ils ne prêtaient aucune attention aux enseignements du Sauveur et qu’ils n’avaient aucun désir de s’instruire, Jésus-Christ ne leur fit aucune réponse, tandis qu’il avait donné les plus grands éloges à Nathanaël,