Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/474

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qui lui disait : « Est-ce qu’il peut venir quelque chose de bon de Nazareth ? » (Jn 1) Parce qu’il était un vrai Israélite, qu’il cherchait la vérité et qu’il était instruit à fond dans la science des Ecritures de 1’ancionne loi.


« Le peuple était donc partagé à son sujet. » — THEOPHYL. Ce n’étaient pas les princes du peuple, ils étaient trop bien d’accord pour ne pas le reconnaître comme le Christ. Ceux dont la malice était moins profonde, se contentaient d’attaquer par leurs paroles la gloire du Sauveur, mais ceux dont la méchanceté était extrême, désiraient vivement se saisir de sa personne, et c’est de ces derniers dont l’Evangéliste ajoute : « Quelques-uns d’entre eux voulaient le prendre. » — S. Chrysostome : (hom. 51.) L’Evangéliste fait cette remarque, pour montrer qu’ils ne manifestaient dans leur langage ni le désir de chercher la vérité, ni le désir de la dire : « Mais personne ne mit la main sur lui. » — ALCUIN. C’est-à-dire qu’ils eu furent empêchés par celui qui avait la puissance de réprimer leurs efforts. — S. Chrysostome : (hom. 51.) Cette seule circonstance aurait dû suffire pour leur inspirer un profond repentir, ils n’en firent rien. Tel est le caractère propre de la méchanceté, elle ne veut céder à personne, et n’a qu’une chose en vue, c’est de mettre à mort celui à qui elle tend des embûches.


S. AUG. (Traité 33.) Ceux qui avaient été envoyés pour se saisir de Jésus, revinrent sans s’être souillés de ce crime et remplis d’admiration : « Lors donc que les gardes revinrent vers les pontifes et les pharisiens, ceux-ci leur dirent : Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? » — ALCUIN. Ils n’ont pu eux-mêmes se saisir de sa personne lorsqu’ils ont voulu le lapider, et ils reprochent à leurs émissaires de ne l’avoir point amené. — S. Chrysostome : (hom. 52.) Les pharisiens et les scribes, témoins