Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/487

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ne péchez plus. » Vous le voyez donc, le Seigneur condamne le péché, mais il ne condamne pas l’homme ; s’il favorisait le péché, il aurait dit à cette femme : Allez et vivez comme vous l’entendez. Soyez assurée que je serai votre libérateur, quelque énormes que soient vos crimes, je vous délivrerai de l’enfer et de ses supplices, mais tel n’est point son langage. Que ceux qui aiment dans le Seigneur la douceur et craignent la vérité, pèsent avec attention ces paroles : « Car le Seigneur est plein de douceur et de droiture. » (Ps 24)


V. 12.


ALCUIN. Le pardon que Notre-Seigneur venait d’accorder à cette femme, pouvait faire naître dans l’esprit de ceux qui ne voyaient en lui qu’un homme le doute qu’il pût remettre les péchés, aussi croit-il devoir mettre dans un plus grand jour sa puissance divine : « Jésus leur parla de nouveau, disant : Je suis la lumière du monde. » — Bède : Remarquez qu’il ne dit pas : Je suis la lumière des anges, ou la lumière du ciel, mais : « La lumière du monde, » c’est-à-dire des hommes qui demeurent dans les ténèbres, selon cette prophétie de Zacharie dans saint Luc : « Pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort. » — S. Chrysostome : (hom. 52 sur S. Jean.) Ou bien encore, comme ils avaient toujours à la bouche la Galilée, et qu’ils doutaient s’il n’était pas un prophète, il veut leur prouver qu’il n’est pas un des prophètes, mais qu’il est le maître de l’univers entier : « Jésus leur parla de nouveau, disant : Je suis la