Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/495

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il n’y a plus qu’un seul. Nôtre-Seigneur ne s’est donc exprimé de la sorte que pour montrer qu’il n’est pas inférieur a son Père, autrement il n’aurait pas dit : « Moi et mon Père qui m’a envoyé. » Considérez encore que sa puissance n’est en rien au-dessous de celle de son Père. Lorsqu’un homme est par lui-même digne de foi, il n’a pas besoin d’un autre témoignage, lorsqu’il s’agit d’un fait qui lui est étranger ; mais dans une affaire personnelle où il a besoin du témoignage d’autrui, il n’est plus également digne de foi. Ici c’est tout le contraire, le Sauveur rend témoignage dans sa propre cause, tout en ayant pour lui le témoignage d’un autre, et il se déclare digne de foi.


ALCUIN. On peut encore entendre ces paroles dans ce sens : Votre loi reçoit comme vrai le témoignage de deux hommes qui peuvent être trompés et tromper eux-mêmes, ou faire des déclarations fausses et incertaines, pourquoi donc refusez-vous d’admettre comme véritable le témoignage de mon Père et le mien, qui a pour lui la garantie de la plus haute vérité ?


Versets. 19-20.


S. AUG. (Traité 37 sur S. Jean.) Notre-Seigneur avait reproché aux Juifs de juger selon la chair, et ils justifient la vérité de ce reproche, en prenant dans un sens charnel le Père dont il leur parlait : « Ils lui dirent donc : Où est votre Père, » etc. C’est-à-dire, nous vous