Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/68

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superflu. Ce n’est pas un développement de la doctrine, c’est une répétition de mots inutiles.




THEOPHYL. Mais la conclusion de ces paroles n’est-elle pas que ni Jean-Baptiste, ni aucun autre saint n’ont été ou ne sont la lumière ? Si nous voulons donner à un saint le nom de lumière, il faut employer le mot lumière sans article ; si l’on vous demande, par exemple : Jean est-il la lumière ? répondez qu’il est lumière, sans mettre l’article, mais non pas la lumière avec l’article ; car il n’est pas la lumière par excellence, et il n’est lumière, que parce qu’il est entré en participation de la vraie lumière.




v. 9.



S. AUG. (Traité 2 sur S. Jean.) Nous voyons ici quelle est cette lumière à laquelle Jean-Baptiste rend témoignage : « Celui-là était la vraie lumière. » — S. Chrysostome : (hom. 6 sur S. Jean.) Ou bien encore, l’Evangéliste venait de dire que Jean-Baptiste avait été envoyé et était venu pour rendre témoignage à la lumière. Or, ce témoignage d’un homme envoyé tout récemment pouvait faire croire à l’origine récente aussi de celui à qui il rendait témoignage ; il élève donc aussitôt nos pensées vers cette existence antérieure à tout commencement, et qui ne doit jamais avoir de fin : « Celui-là était la vraie lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde. » — S. AUG. (Traité 2 sur S. Jean.) Pourquoi saint Jean ajoute-t-il le mot vraie ? C’est qu’on donne aussi à l’homme qui est éclairé le nom de lumière, mais la vraie lumière est celle qui éclaire elle-même. Nos yeux aussi sont appelés des lumières, et cependant c’est en vain que ces lumières sont ouvertes, si pour les éclairer, on n’allume une lampe pendant la nuit, où si dans le