Page:Arène - La Chèvre d’or.djvu/186

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haut, avec un peu d’argent et un peu d’aide, en quinze jours, je deviendrais maître d’un incalculable trésor ! »

« J’écoutai Galfar, étant homme pratique. Je trouvai de l’argent pour lui, et le mis en mesure de faire sa cour à Norette. Il ne réussit point, qu’attendre d’un simple matelot ? C’est alors que je songeai à vous mettre dans l’affaire. Mais vous manquiez de confiance, vous eûtes le tort de refuser. Acceptez aujourd’hui, et il n’y aura que du temps perdu. Ennemis, nous nous nuirons ; amis, la réussite est sûre. Nous partageons : vous épousez Norette, et je donne ma fille, car j’ai une fille, musicienne et blonde ! à Galfar… »

Ce diable d’homme, avec son éloquence, avait presque fini par me tenter.

Je croyais voir, pendant qu’il parlait, l’ombre portée du roc, le trou, la cassette ; puis, derrière la pierre tournante, l’étroit souterrain des légendes peuplé d’innombrables chauves-souris dont le vol obscur et silencieux semble un frôlement de fantômes, et des portes, des portes, des portes, hérissées de clous, s’enguirlandant, ô merveilles du fer forgé ! d’ornements défen-