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MALUS.

Maintenant que la système de l’émission est renversé sans retour, je cherche à recueillir les circonstances qui ont pu tromper Malus. Mais il est une chose sur laquelle je suis certain, moi, de ne pas me tromper, c’est en assurant que le Mémoire dont nous parlons offrait une preuve nouvelle de l’esprit mathématique et du talent des expériences que Malus possédait à un si haut degré. Nous devons seulement regretter que les conclusions du rapport aient été si explicites, qu’elles aient présenté la théorie atomique de la lumière comme parfaitement établie, et qu’une telle décision émanant de personnes aussi compétentes que Laplace, Haüy et Gay-Lussac, ait peut-être contribué à éloigner notre illustre confrère d’une voie expérimentale dont Fresnel, quelques années après, montra l’étonnante fécondité.

MALUS REMPORTE LE PRIX PROPOSÉ PAR L’ACADÉMIE POUR UNE THÉORIE MATHÉMATIQUE DE LA DOUBLE RÉFRACTION.

Le 4 janvier 1808, l’Académie proposa pour sujet du prix de physique à décerner, en 1810, la question suivante :

« Donner de la double réfraction que subit la lumière en traversant diverses substances cristallisées, une théorie mathématique vérifiée par l’expérience. » Le Mémoire de Malus fut couronné.

Craignant sans doute d’être devancé par quelqu’un des concurrents dans la découverte des propriétés singulières qu’il avait remarquées dans la lumière, l’illustre physicien communiqua les parties les plus essentielles de son