Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/296

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de la lumière. Voici, en abrégé, comment il s'explique à ce sujet.

Supposons que deux observateurs soient munis chacun d'une lumière qu'ils puissent couvrir et découvrir instantanément avec un écran; que, se tenant d’abord à la distance de quelques pas, ils s’exercent à découvrir la lumière dont ils sont porteurs, aussitôt que la lumière de l'observateur correspondant apparaît, Quand ils seront suffisamment exercés, ils s'éloigneront de deux ou trois milles, et répéteront l'expérience en notant l'intervalle écoulé entre l'instant où l'un, que j'appellerai le premier, aura découvert sa lumière, et celui où il aura aperçu celle du second observateur. Cet intervalle sera évidemment égal au double du temps que la lumière emploie à aller de la première à la seconde station, Si deux ou trois milles ne donnent pas d'intervalle sensible, ils s'éloigneront à la distance de huit ou dix milles, et ils se serviront du télescope, »

Galilée rapporte qu'ayant fait l'expérience, lorsque les observateurs étaient à un mille de distance, il ne parvint pas à pouvoir apprécier le temps que la lumière employait à parcourir le double de cet intervalle, ou deux milles. Les expériences furent ensuite répétées par les membres de l'Académie del Cimento à des distances beaucoup plus considérables, mais toujours avec des résultats négatifs, ce qu'on peut facilement concevoir, à présent qu'il est établi que la lumière parcourt soixante-dix-sept mille lieues par seconde,

Galilée explique dans le même ouvrage comment il se fait que le temps de la descente d’un corps pesant le long