Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/297

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du diamètre vertical d’un cercle, est le même que le temps de la descente le long des cordes, pour courtes qu’elles soient, lorsqu’elles se terminent a l’extrémité du diamètre vertical. Il prouve aussi que la descente d’un corps le long d’un arc de cercle de moins de est plus court que le temps employé par ce même corps à parcourir la corde de cet arc. Ce qui, dit-il, au premier coup d’œil doit sembler un paradoxe, l’arc étant plus long que la corde. »

On trouve dans les Dialogues, dont nous donnons ici une analyse si abrégée, la première idée du procédé expérimental dont Chladni, Savart et Wheastone ont tiré un si grand parti dans leurs observations, et consistant dans l’examen des lignes nodales, suivant lesquelles les poussières se disposent sur la surface d’une plaque en vibration. On y voit aussi des idées très-justes sur le plaisir que donnent les résonnances musicales, et le déplaisir qu’occasionnent les discordances.

Nous ne pouvons oublier de parler ici de l’application du pendule comme régulateur des horloges, invention dont les auteurs italiens ont prétendu faire honneur à Galilée au détriment de Huygens, à qui cette découverte est plus généralement attribuée. Nos voisins se fondent, pour soutenir leur opinion, sur la déclaration de Viviani, géomètre célèbre et élève chéri de Galilée.

Viviani écrivait en 1673 au comte Magalotti, une lettre destinée à prouver que Galilée, déjà aveugle, avait pensé, en 1641, à se servir d’un pendule pour rendre égales les oscillations d’une horloge ordinaire, et que le fils du savant immortel réalisa plus tard cette invention dans une horloge exécutée de ses mains.