Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/299

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tions pendantes à son époque, ou bien, avec son regard d’aigle, plongé dans l’avenir de la science.

Galilée espérait que les mouvements des étoiles mieux observés, ajouteraient aux preuves que l’on avait, de son temps, du mouvement de translation de la Terre ; cette espérance a été réalisée par la découverte de l’aberration de Bradley et par les observations de la parallaxe annuelle.

On trouve dans Galilée la première idée de la méthode mise en pratique par M. d’Assas Mondardier, près du Vigan pour la détermination de la parallaxe annuelle des étoiles.

L’espace compris entre Saturne et les étoiles, dit Galilée quelque part, est peut-être peuplé de planètes invisibles. Les découvertes d’Uranus et de Neptune sont venues confirmer cette conjecture de l’illustre astronome italien.

On a été étonné avec raison de ne trouver le nom de Kepler dans les divers écrits de Galilée qu’à l’occasion de l’explication du phénomène des marées, dans laquelle ce grand homme paraissait disposé à faire jouer un rôle à l’action de la Lune sur les eaux de l’Océan. Pour qu’on ne s’égare pas sur les causes de cet oubli je dirai qu’en citant le Traité de Gilbert sur le magnétisme, Galilée en parlait avec le plus grand éloge, et qu’il disait de l’auteur : « Il est grand jusqu’à exciter l’envie. »

On voit dans diverses lettres de Galilée, qu’il avait compris tout l’intérêt qu’il y aurait à comparer l’intensité de la lumière qui émane des bords et du centre du Soleil. Des expériences directes l’avaient conduit à admettre que ces intensités sont égales.