Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/300

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C’est à Galilée qu’on est redevable de la découverte de la méthode ingénieuse, à l’aide de laquelle on parvient à se débarrasser, du moins en très-grande partie, des rayons factices qui avaient jusqu’alors beaucoup augmenté le diamètre des étoiles.

Ses observations firent disparaître une des plus grandes difficultés qu’on eût élevées contre le système de Copernic.

Je trouve dans une lettre en date de 1637 que le grand astronome italien avait observé une planète en plein jour. On sait que les premières observations de ce genre exécutées sur les étoiles par Morin sont de la fin du mois de mars 1635.

Le 19 avril 1611, Galilée adressa catégoriquement aux jésuites du collège romain des questions, tendant à connaître leur opinion sur ses découvertes astronomiques.

Les pères jésuites répondirent qu’ils croyaient à l’existence des satellites de Jupiter, à la forme irrégulière de Saturne, aux phases de Vénus, à la découverte de beaucoup d’étoiles dans les nébuleuses et dans la voie lactée ; mais ils ne pensaient pas que la blancheur de cette zone tint uniquement à une agglomération d’étoiles. Quant aux observations de la Lune, ils restaient dans le doute. Clavius, disaient-ils, ne croit pas aux inégalités de hauteur ; il suppose seulement que les diverses parties de l’astre ne réfléchissent pas la lumière avec la même intensité.

Cette réponse est du 24 avril 1611. La lunette dont se servaient les pères jésuites devait être bien médiocre pour qu’ils pussent douter de l’existence d’aspérités et de cavités profondes sur le corps de notre satellite.

Sur la question de savoir s’il y a dans les planètes