Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/356

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La découverte qu’un projectile attiré par une force variant proportionnellement aux carrés de la distance, décrit une ellipse, est mentionnée pour ta première fois dans une lettre à Halley de 1686.

Parmi les découvertes de Newton, une des plus remarquables fut celle de la cause de la précession des équinoxes. Le grand géomètre montra que cette précession dépendait de l’aplatissement de la Terre, c’est-à-dire des actions du Soleil et de la Lune sur les molécules du ménisque qui surmonte, surtout dans les régions équatoriales, la sphère dont le diamètre serait égal à l’axe des pôles. Kepler, dont l’imagination n’était jamais en défaut, avouait qu’il n’avait pu même entrevoir aucune cause à laquelle on pût attribuer le mouvement de précession.

Newton prouva que les comètes, dans leur mouvement de circulation autour du Soleil, se meuvent dans des sections coniques, et que conséquemment elles sont maintenues dans leurs orbites par la même force qui maîtrise les planètes.

Jetons maintenant un coup d’œil sur les découvertes de Newton en optique, et nous les trouverons également dignes d’admiration.

Dans le Traité d’optique du professeur Barrow, publié en 1669, avec les conseils de Newton, ainsi que Barrow le dit dans sa préface, on trouve cette singulière théorie des couleurs. « Les corps blancs sont ceux qui envoient une lumière également intense dans toutes les directions ; les corps noirs sont ceux qui n’envoient pas de lumière ou qui en envoient très-peu ; les corps rouges sont ceux qui