Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/435

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limites, s’expliquent de la même manière : la queue n’était pas plate comme elle le paraissait; elle avait la forme d’un conoïde, avec des parois d’une certaine épaisseur. Les lignes visuelles qui traversaient ces parois presque tangentiellement, rencontraient évidemment beaucoup plus de matière que les lignes visuelles passant au travers. Ce maximum de matière ne pouvait manquer de le traduire en un maximum d’éclat.

Le demi-anneau lumineux flottait; il semblait un ou suspendu dans l’atmosphère diaphane dont la tête de la comète était entourée, à une distance du noyau de 518,000 kilomètres.

Cette distance ne fut pas constante. La matière du demi-anneau enveloppe parut même se précipiter petit à petit à travers l’atmosphère diaphane, à la longue elle atteignit le noyau; les premières apparences s’évanouirent; la comète n’était plus qu’une nébuleuse globulaire.

Pendant sa période de dissolution, l’anneau parut quelquefois avoir plusieurs branches.

Les filets lumineux de la queue semblaient éprouver des variations de longueur fréquentes, considérables, rapides, Herschel y vit des indices d’un mouvement de rotation de la comète et de sa queue. Ce mouvement de rotation transportait des filets inégaux du centre au bord et réciproquement. En regardant de temps en temps la même région de la queue, le bord, pat exemple, on devait apercevoir des changements de longueur sensibles, et qui cependant n’avaient rien de réel.

Herschel croyait, comme je l’ai déjà dit, que la belle comète de 1811 et celle de 1807 étaient lumineuses par