Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/436

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elles-mêmes. La seconde comète de 1814 ne lui semblait briller que d’une lumière empruntée. Il faut l’avouer, ces conjectures ne reposaient sur rien de démonstratif.

En comparant attentivement la comète de 1807 et la belle comète de 1811, sous le point de vue des changements de distance au Soleil et des modifications qui en furent la conséquence, Herschel a mis hors de doute que ces modifications ont quelque chose d’individuel, de relatif à un état spécial de la matière nébuleuse. Sur tel astre, les changements de distance produisent d’énormes effets, sur tel autre les modifications sont insignifiantes.

travaux d’optique.

Je dirai très-peu de mots des découvertes qu’Herschel a faites en physique. Tout le monde, en effet, les connaît. Elles ont passé dans les traités spéciaux, dans les ouvrages élémentaires, dans l’enseignement; on doit les considérer comme le point de départ d’une multitude de travaux importants dont les sciences se sont enrichies depuis quelques années.

La principale de ces découvertes est celle de la chaleur rayonnante obscure qui se trouve mêlée à la lumière.

En étudiant les phénomènes, non plus avec l’œil, comme Newton, mais avec un thermomètre, Herschel a découvert que le spectre solaire se prolonge, du côté du rouge, bien au delà des limites visibles. Le thermomètre montait plus, quelquefois, dans cette région obscure qu’au milieu des zones brillantes. La lumière du Soleil renferme donc, outre les rayons colorés si bien caracté-