Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/529

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qu’on réimprimerait les œuvres mathématiques, laissa la réputation d’un magistrat intègre et religieusement dévoué à ses devoirs.

Fermat ne publia lui-même qu’un petit nombre d’opuscules détachés. Ce fut seulement en 1679, quinze années après la mort du célèbre géomètre, que Samuel Fermat réunit les principaux écrits de son père, connus ou inédits, et en compose un volume in-folio intitulé : Varia opera mathematica.

La commission de la Chambre des députés, fidèle au programme qu’elle s’était tracé, et dont nous vous avons plus haut donné l’analyse, a examiné si les Opera varia renferment des découvertes d’un ordre tellement supérieur, qu’elles justifient la solennité que l’on voulait apporter à leur réimpression. Nous avons dû nous demander encore si un livre publié il y a cent soixante-cinq ans sous les inspirations de la piété filiale, ne pourrait pas aujourd’hui, sans désavantage, subir quelques abréviations, quelques retranchements. Voici, en peu de mots, les résultats de nos recherches.

Il y a dans les Opera varia certains articles, ceux, par exemple, qui traitent des carrés magiques, qu’il semblerait complétement inutile de reproduire. Des lettres, en assez grand nombre, sans aucun intérêt historique ou scientifique, pourraient également être supprimées. En revanche, il eût été bon de grouper autour des principaux Mémoires de Fermat, d’autres travaux contemporains qui en forment le complément.

Le calcul différentiel est la plus grande découverte mathématique que les hommes aient faite, et si l’on con-