Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/553

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dû présenter bien peu d’événements dont le souvenir mérite d’être conservé. Au surplus, si quelque chose de pareil a marqué la carrière de Lislet, ses correspondants d’Europe n’en ont pas eu connaissance. Nous savons seulement qu’au moment où un navire arrivait à l’ile de France, notre confrère s’arrachait sans effort à sa retraite, à ses occupations favorites, et qu’il devenait jour et nuit le guide de tous ceux qui manifestaient le moindre désir de s’éclairer de ses lumières. Déjà, en 1771, Lislet accompagnait Commerson dans son voyage à l’île Bourbon. En souvenir de cette excursion, M. Bory de Saint-Vincent a appelé Piton-Lislet une montagne volcanique de la même île, voisine d’une remarquable dépression circulaire du sol connue dans le pays sous le nom de Trou-Blanc. On pourrait extraire des relations de la plupart de nos voyageurs aux régions australes, des témoignages de considération qui ne seraient ni moins significatifs, ni moins honorables pour Lislet-Geoffroy que celui dont il vient d’être fait mention.

Voici, je crois, les principaux titres de Lislet à la reconnaissance du monde savant :

Carte des îles de France et de la Réunion, dressée sur les observations de Lacaille, et d’après une multitude de plans particuliers de l’auteur, publiée par ordre du ministre de la marine, en 1797 (an v).

La même carte, seconde édition, rectifiée sur de nouvelles observations, publiée à Paris en 1802.

Carte des Séchelles, d’après les observations faites par l’auteur, pendant plusieurs voyages au milieu de cet archipel dangereux.