Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/596

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nouvelles expériences les relations de la force élastique de la vapeur d’eau et de la température, il enserrait ses nombreux résultats dans les liens d’une seule formule analytique ?

Il y aurait, dans les travaux que je viens de citer, de quoi suffire à la réputation d’un ingénieur du premier ordre. Cependant ils ne forment qu’une très-petite partie de ceux dont la science, dont les arts, dont le pays sont redevables à Prony. Je n’ai parlé, en effet, ni de son Architecture hydraulique ; ni des leçons de l’École polytechnique publiées en plusieurs volumes, et dans lesquelles on trouve sur les pendules à deux, à trois suspensions, des théorèmes intéressants, susceptibles de recevoir d’utiles applications ; ni des expériences d’où jaillirent les véritables causes du léger tassement observé dans le Panthéon, et qui vouèrent au ridicule l’autorité déjà presque décidée à procéder à la démolition de la coupole ; ni d’une nouvelle méthode de nivellement publiée en 1823 ; ni d’un appareil à niveau constant, très-ingénieusement combiné pour faire, avec très-peu de liquide, de longues expériences sur les écoulements ; ni de quelques inventions sur les moyens de régler les pendules astronomiques, de transformer les mesures linéaires à bout en mesures à trait ; ni de divers mémoires d’acoustique où l’auteur éclaircit des points délicats que ses prédécesseurs avaient laissés dans une profonde obscurité ; ni de la traduction de plusieurs ouvrages étrangers sur la géodésie, etc.

Personne, Messieurs, ne sent plus vivement que moi, combien de pareilles énumérations sont arides en présence