Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/600

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Un hommage plus complet, plus développé, lui sera solennellement rendu dans une de nos séances publiques. D’ici là, je me serai acquitté, mon cher Prony, de la mission que, de ton lit de mort, tu voulus bien me transmettre. Je suis fier de ta confiance : j’y répondrai avec zèle : heureux de montrer ainsi combien je suis reconnaissant de la tendre et constante amitié dont tu as bien voulu m’honorer pendant les trente années d’une confraternité sans nuages !


Gaspard-Clair-François-Marie-Riche de Prony naquit à Chamelet, département du Rhône, le 22 juillet 1755. Son père était membre de l’ancien parlement de Dombes. Prony fit ses études au collége de Toissey-en-Dombes, et entra, le 5 avril 1776, à l’École des ponts et chaussées. À tout ce qu’on a pu lire dans le discours précédent sur le cas que Napoléon faisait de Prony, nous ajouterons encore un trait. Un secrétaire d’État demandait un jour à l’Empereur s’il ne songeait pas à Prony à l’occasion de nouvelles dignités qu’il créait. « Non, répondit-il. Il ne faut pas mettre son rabot en dentelles, on ne pourrait plus s’en servir pour raboter. »