Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/267

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c. 85.) À Rome la neige tut abondante ot les chemins furent obstrués pendant quarante jours ; le Tibre fut gelé. (Saint Augustin.)
Vers 66. Du côté du Bosphore l’hiver fut si âpre qu’à l’embouchure des Palus Méotides, un des généraux de Mithridate défit sur la glace la cavalerie des Barbares précisément à l’endroit où en été ils furent vaincus dans un combat naval. (Strabon, l. II.)
Vers 299 de notre ère. L’hiver fut très-rude dans le nord des Gaules. (Crevler, Histoire des empereurs romains, l. XXVIII.)
400. L’hiver fut très-rigoureux en Provence et sur les bords de la mer Noire. (Peignot, Essai chronologique sur les hivers rigoureux.)
402. L’hiver fut très-rude en Souabe et en Provence. (Peignot.)
544. L’hiver fut si rigoureux (dans les Gaules) par l’abondance de la glace et de la neige que les oiseaux et autres bêtes sauvages se laissaient prendre à la main. (Sigeberti gemblacensi Chronicon, dans la collection de dom Bouquet.)
547. L’hiver fut très-rude dans les Gaules. « Li oisel furent si destroit de fain et de froidure que on les prenoit sus la noif aus mains sanz nul engin. » (Chronique de Saint-Denys, d’après Grégoire de Tours, Almoin et Sigebert de Gemblours.)
554. Cet hiver est indiqué comme très-rigoureux dans les recueils hollandais. (Historisch verhoal van harde winters. Amsterdam, 1741 ; Tafereel van harde winters, Amsterdam, 1784)
559. Les Bulgares en passant sur le Danube glacé viennent fondre dans la Thrace et s’approchent des faubourgs de Constantinople. (Collection bizantine de Du Cange.)
566 L’hiver est très-rigoureux en Gaule. La terre est couverte de neige pendant plus de cinq mois. Un grand uombre d’animaux périrent (Marii episcopi Chronicon.)
(illisible) Il fit (dans la Gaule méridionale) un hiver tellement rude que personne ne se souvenait d’en avoir éprouvé un pareil. (Paul Diacre, De gestis Langobardorum.)
(illisible) Un très-rude hiver fait périr une grande partie des vignes en France. (Hermani contracti Chronicon.)
670. L’hiver fut très-véhément et très prolongé du côté de Constantinople, et fit périr un grand nombre d’hommes et d’animaux. (Cedrenus, Chronique.)