Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ainsi les facules n’auraient rien de réel ; elles seraient un effet de contraste. Cette opinion entraînerait la conséquence que jamais des facules ne se montreraient isolément : les observations la démentent. Cette même opinion n’exigerait pas moins impérieusement que chaque facule formât, autour de chaque tache, une sorte d’auréole lumineuse : ceci n’est pas moins contraire aux faits les plus constants, les plus avérés.

« Les facules, dit J.-D. Cassini, se montrent ordinairement à la place que les taches occupaient auparavant. On dirait que le Soleil reste plus épuré dans les endroits où des taches se sont formées. »

Cet illustre astronome ajoute : « On voit quelquefois une tache se transformer en facule et redevenir tache ensuite. »

Les grandes facules, celles qui ont été les plus apparentes près des bords du Soleil, disparaissent ordinairement quand le mouvement de rotation de l’astre les a amenées au centre du disque. Cette observation très ancienne a été confirmée par Herschel.


CHAPITRE XVI

des lucules


Galilée se borna, quant aux facules, à la simple affirmation que je viens de rappeler dans le chapitre précédent. Scheiner étendit beaucoup la découverte, ou plutôt il en fit une nouvelle tout aussi importante. Comme l’astronome de Florence, le jésuite d’Ingolstadt vit quel-