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matières de nature très-différente. La masse de l’astre devint pour Wilson un corps solide non lumineux et noir. Cette grande masse était recouverte d’une légère couche d’une substance enflammée, dont l’astre devait tirer toutes ses propriétés éclairantes et vivifiantes.

Dans cette hypothèse, Wilson rendait compte de l’apparition des taches en supposant qu’un fluide élastique, élaboré dans la masse obscure du Soleil, s’élevait à travers la matière lumineuse, l’écartait, la refoulait dans tous les sens, et laissait voir à nu une portion du globe obscur intérieur. Les talus de l’excavation constituaient la pénombre.

Après avoir vainement essayé d’expliquer les divers phénomènes des taches en faisant l’enveloppe lumineuse, fluide jusqu’à un certain point, l’auteur découragé déclara s’être abandonné quelquefois à l’idée que cette enveloppe éclairante solaire ressemble par sa consistance à un brouillard épais.

Wilson put présenter alors des vues assez satisfaisantes sur la disparition, par empiétement, des noyaux, sur la persistance de Ja pénombre après cette disparition, etc. il avoua, avec une franchise bien rare, ne rien savoir absolument touchant la nature des facules. On pourrait ajouter que les talus de la cavité, considérés comme la pénombre, n’expliquent pas pourquoi cette pénombre est plus claire près du noyau que partout ailleurs.

Un volume publié à Berlin, en 1776, par la Société des amis de l’investigation de la nature, renferme un Mémoire de Bode où les idées de Wilson se trouvent reproduites avec quelques variations importantes. L’astro-