Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/186

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rouge aussi. Mais les deux extrémités du diamètre horizontal offriraient l’une et l’autre une teinte verte ou complémentaire du rouge. Si donc l’on parvenait à réunir en un point unique les rayons émanés de toutes les parties du limbe du Soleil, après leur décomposition dans la lunette polariscope, le mélange formerait du blanc, même en admettant que la lumière émanerait d’un liquide incandescent.

Il paraît donc qu’il faut renoncer à appliquer à des astres sans dimensions sensibles le procédé qui nous a si bien conduits au but quand il s’agissait du Soleil ; il est cependant quelques-uns de ces astres qui se prêtent à ces moyens de recherches : je veux parler des étoiles changeantes. Examinons d’abord ceux de ces astres qui, à certaines époques, disparaissent totalement ; les seules explications qu’on ait pu donner de leurs variations d’intensité consistent à faire deux hypothèses. Dans la première, l’astre n’est pas lumineux sur tous les points de sa surface, et il éprouve un mouvement de rotation sur lui-même. Cela étant admis, l’étoile est brillante quand sa partie lumineuse est tournée du côté de la Terre, et disparaît lorsque la partie obscure arrive à la même position.

Dans l’autre hypothèse, un satellite opaque et non lumineux par lui-même, circulant autour de l’étoile, l’éclipserait périodiquement.

En raisonnant suivant l’une ou l’autre de ces deux suppositions, la lumière qui nous éclaire quelque temps avant la disparition totale de l’astre, n’est pas partie de tous les points du contour ; il ne peut donc plus être question