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de la neutralisation complète des teintes dont nous parlions tout à l’heure.

Si une étoile changeante, examinée avec la lunette polariscope, reste parfaitement blanche dans toutes ses phases, on peut donc assurer que sa partie extérieure ou incandescente n’est pas liquide, et que la lumière émane d’une substance analogue à nos nuages ou à nos gaz enflammés.

Or, tel est le résultat du petit nombre d’observations qu’on a pu faire jusqu’ici et qu’il sera très-utile de compléter. Ce même moyen d’investigation exige plus de soin, mais réussit également lorsqu’on l’applique aux étoiles qui n’éprouvent qu’une variation partielle dans leur éclat.

La conséquence à laquelle les observations des étoiles variables nous conduisent et que nous pouvons, je crois, généraliser sans scrupule, peut être énoncée en ces termes : La constitution physique des photosphères des millions d’étoiles dont le firmament est parsemé, est identique, à la constitution physique de la photosphère solaire.


CHAPITRE XXIII

intensité lumineuse comparative des diverses régions du disque solaire


Les opinions sur la question de savoir si les bords et le centre du Soleil sont également lumineux, ont beaucoup varié ; mais telle est la difficulté du sujet qu’après deux siècles et demi d’observations assidues et de mesures on n’est pas encore tombé d’accord.